7 - Le prince

Vingt centimètres de haut.
Ce jeune prince émerge d’une porte.
Une machine ne pourrait pas atteindre ce niveau de détail, de finesse, de relief.
Taillé dans la masse, il n’est qu’une partie d’un décor qu’on a du mal à croire tout droit sorti d’un bout de bois.
Aucune ligne parallèle, aucun plan symétrique, une inclinaison de tête tendre mais décidée.
Son théâtre c’est son cadre.
La pose de ses pieds, l’orientation de ses mains, son costume et tout le toutim qui l’entoure, le poussent au mouvement, à la séduction, à la réussite.
La nature qui l’enserre érotise la scène. Il est né là, et y mourra.
Le sculpteur sait disparaitre.
Eternelle présence d’un mouvement immobile.