12 - Crampons

Sale bête. Du dedans. La petite. Avec ses dents.
Sous la peau de peinture, elle creuse, elle n’a pas mangé les dents de bois, mais le nez de bois et la lèvre de bois.
Comme moi, elle en mange, du masque.

Puis l’autre, bête, la rouge là, la grosse.
Toujours à m’observer d’en haut avec son oreille cassée.
As tu faim, la bête ?
Toujours ses proéminences modernes, inatteignables pour l’apprenti.
Le glissé de ses rondeurs plantées de sept chicots impossibles.
Je crois voir les mouvements des outils pour arriver à ça, mais dans un rêve enfumé.

Représenter les esprits est un sport particulier. Faut vénérer autant qu’incarner.
Car c’est bien de viande, de carne, de chair, qu’il s’agit.
Mâcher lui sera difficile, certes, avec ce dentier, mais c’est l’intention qui compte.
Crampons à viande.
La viande de l’acteur/trice va se faire inquiéter.
L’acteur/trice n’a qu’à bien se tenir, un truc comme ça, faut le suivre !
Même sans nez.
Que faire de son corps avec ça dessus ?
Délirer ?
Ici on comprend que la bestiole vous tombe dessus, puis la transe... mais en France ?
Co(s)mique ?